Lymphome cérébral primitif après immunothérapie d'un mélanome métastatique
Publication date: Available online 20 May 2019 Source: Annales de Dermatologie et de Vénéréologie Author(s): M. Castel, C. Cotten, A. Deschamps-Huvier, M.-H. Commin, F. Marguet, F. Jardin, A.-B. Duval-Modeste, P. Joly RésuméIntroductionLes anticorps anti-PD-1 et anti-CTLA-4 sont des inhibiteurs de checkpoints du système immunitaire utilisés dans le traitement du mélanome. Les anti-PD-1 ont été récemment validés comme traitement du lymphome de Hodgkin. Le lymphome cérébral primitif est une forme rare de lymphome non hodgkinien pour lequel il existe peu de traitements efficaces. Des études ont montré l'efficacité des anticorps anti-PD-1 dans des lymphomes non hodgkiniens, dont le lymphome cérébral primitif. ObservationUn patient de 59 ans présentait un mélanome métastatique traité depuis plusieurs mois par immunothérapie (anti-CTLA-4, puis anti-PD-1). Après 28 cures, le pembrolizumab était arrêté devant une rémission complète du mélanome. Une hémiparésie gauche survenait deux mois après l'arrêt de l'immunothérapie, révélant un lymphome cérébral primitif évolutif. Une chimiothérapie par méthotrexate à hautes doses était débutée, sans efficacité. Malgré une seconde ligne de traitement par chimiothérapie R-ICE (rituximab-ifosfamide, carboplatine et étoposide), le patient décédait des suites de son lymphome cérébral. DiscussionPlusieurs hypothèses peuvent être avancées quant à un lien éventuel entre l'immunothérapie et la survenue du lymphome cérébral. Nous pouvons évoquer le contrôle d'un lymphome méconnu par l'immunothérapie, suivi d'un échappement et d'une progression rapide à l'arrêt du traitement, mais l'hypothèse d'un lymphome induit par l'immunothérapie n'est pas exclue. Enfin, l'immunothérapie peut n'avoir joué aucun rôle, l'association entre lymphome et mélanome étant bien connue. ConclusionMalgré l'impossibilité de conclure sur l'imputabilité de l'immunothérapie dans la survenue du lymphome cérébral primitif, ce cas soulève de nombreuses questions sur le possible rôle de l'immunothérapie dans la survenue de cancers secondaires, dont des lymphomes. SummaryBackgroundAnti-PD-1 and anti-CTLA-4 monoclonal antibodies are used in melanoma, while anti-PD-1 are also used in Hodgkin's lymphoma. Primary central nervous system lymphoma is a rare form of non-Hodgkin's lymphoma with few effective treatments. However, several recent studies have reported multiple cases of non-Hodgkin's lymphoma and primary central nervous system lymphoma treated by anti-PD-1 antibodies with favourable responses. Patients and methodsThis study focuses on the case of a 59-year-old man with metastatic melanoma treated by immunotherapy (anti-CTLA-4 followed by anti-PD-1). He underwent 28 courses of therapy with pembrolizumab. Treatment was stopped after clinical and radiological remission. The patient presented left hemiparesis and a primary central nervous system lymphoma was diagnosed two months after discontinuation of immunotherapy. He started urgent high-dose methotrexate chemotherapy but without significant results. Despite second-line chemotherapy with R-ICE (rituximab-ifosfamide, carboplatin and etoposide), the patient died. DiscussionSeveral hypotheses may be advanced regarding a possible relationship between immunotherapy and the occurrence of this primary central nervous system lymphoma. The lymphoma may have been pre-existing and controlled by immunotherapy, but progressing rapidly after treatment, or it may have been induced by the immunotherapy. However, immunotherapy may have played no role; the relationship between melanoma and lymphoma is well known. ConclusionWhile immunotherapy cannot be unequivocally incriminated in primary central nervous system lymphoma, this case raises many questions about the imputability of immunotherapy in the occurrence of secondary cancers, including lymphomas.
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Exploration photodermatologique en France. Enquête de la Société Française de Photodermatologie
Publication date: Available online 15 May 2019 Source: Annales de Dermatologie et de Vénéréologie Author(s): A. Moreau, M. Avenel-Audran, H. Adamski, F. Aubin, J.-C. Beani, C. Bedane, A. Bonnevalle, C. Boulitrop, J.-L. Bourrain, L. Boursault, H. Dutartre, M. Jeanmougin, F. Leonard, L. Machet, M.-C. Marguery, B. Rouchouse, J.-L. Schmutz, Groupe de la Société française de photodermatologie
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Skin lightening and its motives: A historical overview
Publication date: Available online 12 May 2019 Source: Annales de Dermatologie et de Vénéréologie Author(s): A. Petit
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Infections humaines à poxvirus
Publication date: Available online 9 May 2019 Source: Annales de Dermatologie et de Vénéréologie Author(s): G. Bohelay, T.-A. Duong RésuméLes infections à poxvirus (PXV) sont fréquemment responsables de manifestations cutanées. En France, certaines poxviroses sont fréquentes et bénignes (molluscum contagiosum), alors que d'autres sont exceptionnelles mais potentiellement graves (cowpoxvirus [CPXV]). Si seuls le virus de la variole et le molluscum contagiosum virus sont à réservoir humain et à transmission interhumaine, la plupart des infections à poxvirus sont des zoonoses avec un réservoir animal distinct. Seule une partie des poxvirus est responsable d'infections humaines, mais l'augmentation du nombre des nouveaux animaux de compagnie, parfois exotiques, et la rapidité des voyages internationaux exposent au risque de transmission de PXV zoonotiques à de nouveaux vecteurs et leur diffusion, à de nouvelles régions du monde. En France, le molluscum contagiosum, l'orf et le nodule du trayeur sont responsables de multiples consultations et sont bien connus des dermatologues. Toutefois d'autres parapoxvirus de présentations proches de l'orf ne doivent pas être méconnus ; ainsi le CPXV ou le monkeypox virus sont considérés comme des virus potentiellement émergents avec un fort risque d'épidémie et de diffusion du fait de l'exacerbation des transports internationaux et de la perte de la protection vaccinale antivariolique. Enfin, malgré une éradication déclarée, la variole fait l'objet d'une surveillance du fait d'un risque potentiel de réintroduction accidentelle ou volontaire par le bioterrorisme. SummaryPoxvirus (PXV) infections are a common cause of cutaneous signs. In France, certain forms of poxvirus are frequent and benign (molluscum contagiosum), while others are rare but potentially serious (cowpox virus [CPXV]). Whereas only smallpox and molluscum contagiosum viruses have a human reservoir and are transmitted between humans, most poxvirus infections are zoonoses having only animal reservoirs. Only a small number of poxviruses are responsible for infection in humans, but the increasing number of new pets, some of which are exotic, coupled with the rapid rise in international travel are creating a greater risk of transmission of zoonotic PXV to new vectors and of spread of these diseases to new regions throughout the world. In France, molluscum contagiosum, orf and milkers' nodule give rise to numerous consultations and are well known to dermatologists. However, dermatologists must also be able to identify other parapoxviruses of similar presentation to orf; thus, CPXV and monkeypox are considered potentially emergent viruses with a high risk of epidemic and spread due to increasing international transport and the loss of the maximum protection against smallpox. Finally, despite its declared eradication, smallpox is currently being monitored because of the potential risk of reintroduction, whether accidentally or deliberately through bioterrorism.
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Scores de sévérité dans le psoriasis de l'enfant : revue systématique de la littérature
Publication date: Available online 4 May 2019 Source: Annales de Dermatologie et de Vénéréologie Author(s): J. Lavaud, E. Mahé RésuméIntroductionLe psoriasis touche 0,5 à 1 % des enfants en Europe. Il impacte de manière importante la qualité de vie. Depuis quelques années, des traitements systémiques ont été autorisés chez les enfants atteints de psoriasis modéré à sévère. L'évaluation de la sévérité de la maladie est donc importante pour la prise en charge de ces enfants. Il n'existe cependant pas d'uniformisation des scores de sévérité, ni de consensus national ou international concernant leur utilisation dans le psoriasis de l'enfant. L'objectif de ce travail était d'étudier l'utilisation des scores de sévérité clinique et de qualité de vie (critères et seuil définissant la sévérité) chez les enfants atteints de psoriasis. MéthodeUne revue systématique de la littérature a été conduite à partir des bases de données PubMed et Embase. Des recherches complémentaires ont été réalisées à partir des références bibliographiques des articles sélectionnés. Les mots-clés suivants ont été utilisés : « psoriasis », avec « pediatric », « childhood », « infant », « Child » ou « adolescent », et « Severity of Illness Index », « sickness impact profile », « quality of life », « index », « measure » ou « score ». Une première sélection a été effectuée à partir du titre et du résumé des articles. RésultatsAprès évaluation de 1712 articles sur Medline et 233 sur Embase, 78 ont finalement été retenus. Le « Psoriasis Area and Severity Index » (PASI : 74,4 %) était le score le plus fréquemment utilisé, suivi par la « Surface Cutanée Atteinte » (SCA : 48,7 %) et le « Physician's Global Assessment » (PGA : 29,5 %). Le recours à des thérapies systémiques ou l'échec des traitements locaux ont également été utilisés comme critère de sévérité. Plus de la moitié des études ne spécifiaient pas le seuil de la sévérité. Nous avons aussi observé une grande hétérogénéité des seuils de définition de la sévérité du psoriasis. Les scores utilisés étaient souvent les mêmes quels que soient le type de psoriasis et l'âge des patients. Concernant la qualité de vie, la majorité des études utilisaient le « Children's Dermatology Life Quality Index » (CDLQI : 23,1 %) et le DLQI (5,1 %). Des scores de qualité de vie non spécifiques du psoriasis ont également été utilisés comme le « Pediatric Quality of Life Inventory » (Peds-QL : 6,4 %) et le Skindex (2,6 %). Il n'y avait pas non plus de définition du seuil de sévérité pour ces scores. DiscussionLes scores de sévérité sont utilisés pour la plupart par analogie avec l'adulte, sans validation dans la population pédiatrique. Ils ne tiennent pas compte des spécificités pédiatriques : évolution de la SCA en fonction de l'âge, aspects cliniques du psoriasis, types cliniques. Les limites de la sévérité sont très mal définies chez l'enfant, qu'il s'agisse de la clinique ou de la qualité de vie. Cela rend difficile la comparaison entre les différents travaux et pose problème pour la prescription des traitements systémiques. Cette étude montre la nécessité de valider les scores de gravité et de qualité de vie, et de définir les seuils adaptés aux enfants. SummaryBackgroundPsoriasis affects 0.5 to 1 % of children in Europe. It has a significant impact on quality of life. Recently, systemic treatments have been licensed for children with moderate-to-severe psoriasis. While scores to assess the severity of the disease are thus important for the management of these children, there is no standardization or consensus concerning their use in childhood psoriasis. The aim of this study was to examine the use of clinical severity scores and quality of life in children with psoriasis. Patients and methodsA systematic literature review was conducted on PubMed and Embase. Further research was carried out using the bibliographic references in selected articles. The following keywords were used: "psoriasis" with "pediatric", "childhood", "infant", "child" or "adolescent", and "Severity of Illness Index", "sickness impact profile", "quality of life", "index", "measure" or "score". A first selection was made from the titles and abstracts of the selected articles. ResultsAfter evaluating 1712 articles on Medline and 233 on Embase, 78 were finally selected. The Psoriasis Area Severity Index (PASI: 74.4 %) was the most frequently found score followed by the Body Surface Area (BSA: 48.7 %) and the Physician's Global Assessment (PGA: 29.5 %). Recourse to systemic therapies and failure of topical treatments were also used as severity criteria. Over half the studies did not define a severity threshold. We also observed extensive heterogeneity in the definition of psoriasis severity. The same scores were often used regardless of psoriasis type or patient age. Regarding quality of life, most studies used the Children's Dermatology Life Quality Index (CDLQI: 23.1 %) and DLQI (5.1 %). Non-specific quality-of-life scores for psoriasis were also used, such as the Pediatric Quality of Life Inventory (Peds-QL: 6.4 %) and Skindex (2.6 %). Here again, no severity threshold was defined for these scores. DiscussionSeverity scores are chiefly used by analogy with adults but without validation in the pediatric population. They do not consider pediatric specificities such as progression of BSA according to age, clinical aspect, clinical types, etc. Severity thresholds are rarely defined in children, whether in terms of clinical score or quality of life. This can constitute a limitation in terms of both prescription of systemic treatments and comparison between different studies. Our study demonstrates the need to validate severity and quality-of-life scores and to define child-specific thresholds.
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Etanercept reduces anxiety and depression in psoriasis patients, and sustained depression correlates with reduced therapeutic response to etanercept
Publication date: Available online 30 April 2019 Source: Annales de Dermatologie et de Vénéréologie Author(s): A. Yang, X. Xin, W. Yang, M. Li, W. Yang, L. Li, X. Liu SummaryBackgroundThe purpose of this study was to explore the correlation of anxiety and depression with therapeutic response to etanercept in psoriasis patients. Patients and methodsOne hundred and thirty-three patients with moderate-to-severe plaque psoriasis undergoing etanercept treatment were consecutively enrolled in this prospective cohort study, with all patients receiving etanercept treatment for 6 months. Psoriasis Area and Severity Index (PASI) score was evaluated at baseline (M0) and at month 1 (M1), M3 and M6 after treatment, and PASI 75/90 responses were calculated. The Hospital Anxiety and Depression Scale-Anxiety (HADS-A) score and the HADS-Depression (HADS-D) score were used to evaluate patients' anxiety and depression at M0, M1, M3 and M6. Sustained anxiety/depression were defined as HADS-A/D score ≥ 8 points both at M0 and M1. ResultsFemale gender and higher PASI score were associated with high risk of anxiety, while female gender, higher PASI score and longer disease duration were correlated with increased depression risk. After 6 months of etanercept treatment, 65.4% and 36.1% patients achieved PASI 75 and PASI 90 responses respectively, and both HADS-A and HADS-D scores were decreased. Most importantly, no correlation of baseline anxiety and depression with PASI 75 or PASI 90 response after 6 months of treatment was noted, while sustained depression, though not sustained anxiety, was observed to be correlated with decreased PASI 75 and PASI 90 responses. ConclusionsEtanercept reduces anxiety and depression in psoriasis patients, and sustained depression correlates with reduced therapeutic response to etanercept. RésuméIntroductionLe but de ce travail était d'étudier la relation entre la réponse à l'étanercept et les niveaux d'anxiété et de dépression des patients atteints de psoriasis. Patients et méthodesOnt été inclus dans cette étude prospective 133 patients consécutifs atteints de psoriasis en plaques modéré à sévère ; tous ont reçu un traitement par étanercept d'une durée de six mois. Le score Psoriasis Area and Severity Index (PASI) était mesuré à l'inclusion (M0) et après 1,3 et 6 mois de traitement ; les réponses PASI 75 et PASI 90 (améliorations de respectivement 75% et 90% du score) ont été calculées. Les scores Hospital Anxiety and Depression Scale-Anxiety (HADS-A) pour l'anxiété et HADS-D pour la dépression ont été évalués à M0, M1, M3 et M6. Une anxiété ou une dépression persistantes étaient définies par des scores HADS-A ou D ≥ 8 points à la fois à M0 et M1. RésultatsLe sexe féminin et un score PASI plus élevé étaient associés à une plus grande anxiété ; les mêmes facteurs plus la durée d'évolution de la maladie étaient associés à un score de dépression plus élevé. Après 6 mois d'étanercept, le PASI 75 et le PASI 90 étaient atteints par respectivement 65,4% et 36,1 % des patients, tandis que les scores HADS-A et HADS-D diminuaient tous les deux. Le point le plus important est qu'il n'est apparu aucune corrélation les niveaux d'anxiété et de dépression à M0 et les réponses PASI 75 ou PASI 90 à M6 ; en revanche, la dépression persistante, mais non l'anxiété persistante, était associée à une moins bonne réponse au traitement en termes de PASI 75 et de PASI 90. ConclusionsL'étanercept réduit les niveaux d'anxiété et de dépression des patients atteints de psoriasis. Une dépression persistante est associée à une moins bonne réponse au traitement.
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Dermite de rappel induite par le vémurafénib
Publication date: Available online 10 April 2019 Source: Annales de Dermatologie et de Vénéréologie Author(s): A. Greliak, A. Le Guern, M. Bataille, D. Lebas, T. Wiart, P. Modiano RésuméIntroductionLa dermite de rappel est une réaction inflammatoire survenant sur un site précédemment irradié et provoquée par l'administration d'un traitement. Dans de rares cas, il s'agit d'un traitement par inhibiteurs de BRAF ou de MEK. Cas cliniqueNous rapportons le cas inhabituel d'une dermite de rappel survenue trois mois après l'introduction de l'association vémurafénib/cobimétinib. DiscussionLa dermite de rappel est une réaction cutanée qui doit être connue et qui peut exceptionnellement, comme dans notre observation, survenir tardivement après la fin de la radiothérapie. SummaryIntroductionRadiation recall dermatitis is an uncommon inflammatory reaction of the skin appearing after several days to several years at the site of previous irradiation; it is precipitated by the use of triggering drugs, although rarely by BRAF or MEK inhibitors. Patients and methodsWe report an unusual case of recall dermatitis induced 3 months after initiation of vemurafenib and cobimetinib therapy. DiscussionRadiation recall dermatitis is a cutaneous reaction that must be known and which in rare cases such as ours may occur a long time after the end of radiotherapy.
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Psoriasis de l'enfant vu en milieu libéral : les aspects cliniques et épidémiologiques diffèrent des données habituellement publiées
Publication date: Available online 4 April 2019 Source: Annales de Dermatologie et de Vénéréologie Author(s): E. Mahé, F. Maccari, M. Ruer-Mulard, N. Bodak, H. Barthelemy, C. Nicolas, E. Pépin, M. Pillette-Delarue, C. Buzenet, P.-L. Delaire, M. Nadaud, F. Bouscarat, D. Drouot-Lhoumeau, C. Lepelley-Dupont, A. Acher, A. Beauchet, F. Corgibet, Fédération française de formation continue et d'évaluation en dermatologie-vénéréologie et le GEM Resopso RésuméIntroductionLe psoriasis touche 0,2 à 0,7 % des enfants et est associé à l'obésité. Les études publiées ont été réalisées en milieu hospitalier. L'étude PsoLib a évalué le psoriasis de l'enfant consultant dans des cabinets privés en évaluant les aspects épidémiologiques et cliniques, ainsi que les comorbidités. MéthodesIl s'agissait d'une étude multicentrique, transversale et non interventionnelle d'enfants (0 à 18 ans) atteints de psoriasis, réalisée par 41 dermatologues travaillant dans des cabinets privés. Les aspects cliniques et thérapeutiques et les comorbidités ont été évalués de manière systématique. Nous avons comparé les données à l'étude χ-Psocar réalisée avec la même méthodologie dans des hôpitaux français. RésultatsAu total, 207 enfants (filles : 60,4 % ; âge moyen : 10,5 ± 4,2 ans) ont été inclus. Le psoriasis du cuir chevelu (40,6 %) était le type clinique le plus fréquent, tandis que le type en plaques généralisées ne représentait que 26 % des cas. L'atteinte des ongles ou de la langue et le rhumatisme psoriasique étaient rarement observés. Moins de 1 % des enfants souffraient d'hypertension, de diabète de type 1 ou de dyslipidémie, mais 16,4 % étaient en surpoids et 7,0 % étaient obèses. La gravité (PGA maximum ≥ 4) était associée au surpoids (p = 0,01). ConclusionLe psoriasis du cuir chevelu est le type clinique de psoriasis le plus fréquent chez l'enfant. Les comorbidités et la localisation extracutanée sont rares. Même dans les cabinets privés, la gravité de la maladie est associée au surpoids. SummaryBackgroundPsoriasis affects 0.2–0.7 % of children and is associated with obesity. Published studies have been conducted in hospital settings (tertiary care). The PsoLib study evaluated childhood psoriasis in private practice (secondary care) in terms of epidemiology, clinical aspects and comorbidities. Patients and methodsThis was a non-interventional, cross-sectional, multicenter study of children with psoriasis performed by 41 dermatologists working in private practice. The clinical and therapeutic aspects and comorbidities were systemically evaluated. We compared data to the χ-Psocar study performed in hospitals using the same methodology. ResultsIn all, 207 children (girls: 60.4 %; mean age: 10.5 ± 4.2 years) were included. Scalp psoriasis (40.6 %) was the most frequent clinical type, while plaque psoriasis represented 26 % of cases. Nail, tongue, and arthritic involvement were rare. Less than 1 % of children suffered from hypertension, diabetes or dyslipidemia, but 16.4 % were overweight and 7.0 % were obese. Severity (PG ≥ 4 at peak) was associated with excess weight (P = 0.01). ConclusionScalp psoriasis is the most frequent clinical type of psoriasis in childhood. Comorbidities and extracutaneous localization are rare. Even in private practice, the severity of the disease is associated with excess weight.
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Réponse des auteurs à la correspondance à propos de l'article : « Maladie de Paget sur sein surnuméraire »
Publication date: April 2019 Source: Annales de Dermatologie et de Vénéréologie, Volume 146, Issue 4 Author(s): M.-H. Jegou, E. Lorier-Roy, Groupe Dermatolist, I. Roche
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Correspondance à propos de l'article : « Maladie de Paget sur sein surnuméraire »
Publication date: April 2019 Source: Annales de Dermatologie et de Vénéréologie, Volume 146, Issue 4 Author(s): C. Perrin
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